Communiqué de presse de DMM

COMMUNIQUE DE PRESSE DE DMM SUR LA SITUATION DRAMATIQUE ACTUELLE DES HABITANTS DE ANTANANARIVO CAPITALE DE MADAGASCAR ET DES GRAVES CONSEQUENCES LIEES AUX  INTEMPERIES. 

Le 10 mars 2015

 L’île de MADAGASCAR est entrée depuis le début de l’année dans la saison des pluies tropicales et dans un chaos.

Ce qui est inhabituel (du non vu depuis 1959), c’est l’intensité de pluies tombées, la formation des dépressions et des cyclones en si peu de temps sur ces deux derniers mois.

L’île et ses habitants sont sinistrés et  menacés.

La capitale, ANTANANARIVO, ville aux 12 collines, perchée sur la région des hauts plateaux de l’île a été placée en alerte rouge par le gouvernement malgache. A ce jour, la montée des eaux dans la ville basse a provoqué la rupture des digues et a entrainé les inondations de toutes les habitations. Sur les hauts de la ville, les glissements de terrains ont provoqué des éboulements de terre et des chutes de rochers brisant les habitations déjà précaires.

 A ce jour, il est dénombré, de façon la plus empirique qui soit, plus de 90 000 sinistrés et 26 morts.

Vendredi dernier 6 mars, c’est l’ONG locale, le centre social Sainte-Marie, soutenue par DMM (Des Mains Pour Madagascar) qui nous a alerté de la situation de crise en nous adressant un SOS par mail, accompagné d’une synthèse détaillée  de la situation, de l’évaluation des dégâts causés et une cartographie des zones menacées de la capitale.

La violence dans  la survenance de cet événement est de taille. La violence des éléments naturels certes, mais bien plus la violence ressentie par chacun de nous par le silence occulté,  l’indifférence des médias locaux et internationaux qui n’ont pas relayé l’information, comme une acceptation de la  fatalité dans cette région du monde. POURQUOI, c’est la question que nous  nous posons.

N’y aurait-il plus d’intérêt à s’intéresser à des populations pauvres, démunies et qui  ont déjà tout perdu avant même que le ciel ne leur tombe sur la tête ? N’y aurait-il plus d’intérêt à s’intéresser à des populations parce qu’elles sont déjà pauvres comme si elles ne pouvaient plus perdre davantage, donc sans pouvoir subir de préjudice plus aggravants. La dignité, la vie n’intéresseraient-elles  plus les consciences ?

Sachez que les autorités locales ont demandé aux populations d’évacuer les lieux en leur proposant des tentes de fortunes installées sur des zones inondées, de se regrouper dans les temples voir jusque dans les abattoirs de la ville !!!!

L’appel des ONG à la solidarité internationale est restée lettre morte, seules les initiatives locales permettent de secourir les plus fragilisés.

Le centre social Sainte- Marie que nous soutenons depuis 15 ans sur des actions sociales et économiques est aujourd’hui menacé par un risque de chutes de rochers. L’ordre d’évacuation du centre a été donné par les autorités locales. Les responsables du centre ont décidé de mettre à l’abri les 20 bébés orphelins placés au centre, les 90 enfants du quartier de  MAHAMASIMA, les 14 stagiaires ( familles monoparentales )  et les 14 salariées du centre ( nounous, lavandières et cuisinières) en délocalisant le centre à l’extérieur de la capitale, menacée par un nouveau cyclone, les risques sanitaires et les pilleurs qui entrent dans la ville.

L’urgence est donc de trouver des locaux sûrs pour protéger les enfants, de déménager les lits, les cuisines, tout le matériel du centre, et ce à minima pour une période de 4 mois, le temps de voir comment les pouvoirs publics peuvent organiser le rétablissement des lieux et de l’ordre et assurer un état de veille sanitaire. Nous doutons d’un prompt rétablissement d’une situation normale pour bien connaître la situation du pays et l’absence de politiques publiques qui le caractérisent (santé, éducation, urbanisme…).

Aussi, notre priorité va aux enfants du centre et nous appelons au soutien des amis de Madagascar pour recueillir des dons de solidarité et mettre hors de danger, héberger, soigner et nourrir les enfants. Aussi, les aides aux premiers secours sont évaluées à 3500 euros (800 pour la location de nouveaux locaux, 2000 pour l’alimentation et 700 pour l’achat de couches et d’énergie.)

Les aides liées à la réfection des locaux du centre atteindront à minima 5000 euros et feront l’objet de devis après la fin des intempéries.

Nous nous engageons à apporter les informations sur l’évolution de la situation sur notre blog. (dmmcherbourg.blogspot.com)

 Les dons  (chèque libellé à l’ordre de DMM) peuvent être adressés au choix :

·        A Madame Marie-Odile LECRES (trésorière de DMM), 12  rue  du Pierre Campain EQUEURDREVILLE 50170

·        A la Mairie de La GLACERIE 50 470 LA GLACERIE où une enveloppe sera ouverte pour recueillir les fonds.

DMM remercie le maire de La Glacerie et son équipe, l’association normande des pompiers humanitaires qui se sont joints à notre appel.

Le Président  de DMM  - Jean-Pierre POTTIER

Quelques images donnant un aperçu de l'ampleur des dégâts et des dangers potentiels encourus par les populations.